ÉPANOUISSEMENT CÉRÉBRAL
par LE PHOSPHÉNISME

Introduction à l’ensemble des œuvres du Docteur Francis LEFEBURE

Nous appelons « Phosphènes », pour les besoins de nos expériences principales, les taches paralumineuses qui persistent en obscurité pendant environ trois minutes, après avoir fixé durant trente secondes une source lumineuse d’intensité moyenne, par exemple 75 watts, à un mètre cinquante environ.

On ne peut pas définir un phosphène. De même, en mathématiques, un axiome est une vérité évidente par elle-même, mais non démontrable.

Or, pour celui qui a déjà observé un phosphène, il est évident que ce n’est ni une sensation lumineuse, bien que cela y ressemble, ni une image mentale, ni une visualisation de la lumière, comme lorsque l’on se représente le Soleil ou un feu. C’est spécial, sans que l’on trouve les mots exacts pour traduire la différence. C’est donc une sensation « paralumineuse », c’est-à-dire presque la sensation que donne la lumière, mais ayant pourtant autre chose d’indéfinissable.

Ces précisions de vocabulaire ne sont pas sans importance, car nous verrons que, dans beaucoup de textes anciens, principalement des textes religieux, si l’on remplace au bon endroit le mot « lumière » par le mot « phosphène », on retrouve exactement l’exercice principal que nous allons décrire.

Mais chaque fois que ses effets merveilleux étaient redécouverts, rapidement la piste de ce fil d’Ariane se perdait de nouveau, en grande partie à cause de l’imprécision du vocabulaire de l’époque. Il n’y avait qu’un seul mot pour couvrir deux phénomènes franchement différents : « la lumière » et « les phosphènes ».

I. COMMENT AVOIR UN BON PHOSPHÈNE ?

Prendre une ampoule communément appelée « blanche », c’est-à-dire une ampoule opaline dont on ne voit pas le filament, d’une intensité de 75 à 100 watts pour une personne seule. La placer de préférence dans un réflecteur de 15 à 20 centimètres de diamètre en face de soi, à environ un mètre cinquante de distance, le fil étant assez long pour que l’expérimentateur ait en main l’interrupteur.

Fixer la lampe pendant une trentaine de secondes. On peut ciller mais ne pas bouger les globes oculaires. Éteindre puis mettre un bandeau sur les yeux (sauf si l’on dispose d’une pièce obscure). On voit alors défiler les couleurs du phosphène qui sont, en général, d’abord le jaune entouré de rouge (après quelques jours d’entraînement, le vert entouré de rouge) pendant une minute et demie, puis le rouge seul la minute et demie suivante, ensuite le bleu. Pour terminer, se forme lentement un nuage grisâtre que nous appelons « la lueur diffuse ».

Cette catégorie de phosphènes, la plus utilisée en pédagogie, est « le post- phosphène » ou phosphène consécutif à l’éclairage.

Mais il y a d’autres variétés de phosphènes : principalement, le co- phosphène ou phosphène associé à l’éclairage.

Pour cette variété, au lieu de fixer trente secondes la lampe, on la regardera trois minutes. On voit alors autour d’elle, pourtant à l’intérieur du réflecteur, apparaître, vers la vingtième seconde, du bleu pâle auquel succède du rose puis, parfois, du vert. Ce co-phosphène se termine, après la troisième minute, par du gris.

Ce phosphène, toujours associé dans des expériences quelque peu délicates à la fixation du Soleil, a joué un très grand rôle dans l’origine de toutes les religions, christianisme y compris.

Nous utilisons aussi la catégorie de phosphènes appelée « chaos visuel » ou « images résiduelles ».

On observe ces phosphènes lorsque l’on est depuis quelques instants dans une obscurité parfaite : il persiste des taches très pâles et des étincelles de cette « paralumière ». Nous avons des exercices très fructueux à faire aussi avec ce « chaos visuel ».

Par contre, nous n’utilisons jamais les phosphènes par compression : outre que les luminosités obtenues par des pressions sur les globes oculaires ne paraissent pas de même nature que les sensations paralumineuses phosphéniques, il est évident qu’un usage courant de ces pressions déformerait le globe oculaire.

Nous n’utilisons pas non plus les phosphènes provoqués par les drogues hallucinogènes dont les effets intellectuels et caractériels sont exactement à l’opposé de ceux provoqués par « le Mixage Phosphénique » que nous allons étudier.

PHOSPHENIC POCKET LAMP

+ chargeur + Ampoule « phosphène »

II. A QUOI SERVENT LES PHOSPHÈNES ?

Les phosphènes servent fondamentalement à l’application de la méthode du « MIXAGE PHOSPHÉNIQUE EN PÉDAGOGIE »

En effet, faire un phosphène seul ne sert à rien. Ce qui est remarquablement utile, c’est de MELANGER LA PENSÉE AU PHOSPHÈNE.

Parlons d’abord des applications scolaires.

Un enfant qui veut apprendre une leçon de géographie, après avoir étudié son livre, le ferme et se la remémore pour vérifier s’il la sait et afin de mieux se la graver dans la mémoire.

Ici, le processus sera le même sauf qu’après avoir étudié son livre, l’enfant va fixer la lampe et déjà, dans le même temps, repenser à sa leçon, mais, surtout, il se la remémorera plusieurs fois de suite pendant la présence du phosphène, c’est-à-dire durant trois minutes.

L’expérience prouve qu’après un temps nécessaire, pour bien prendre l’habitude, d’environ un mois à raison d’une demi-heure par jour de cet exercice, le souvenir des idées qui ont été ainsi évoquées pendant la présence du phosphène sera beaucoup plus net, vivace, détaillé et durable que si la même opération est effectuée sans phosphène.

L’effet sur la mémoire est tel qu’un enfant qui étudie chaque jour ses leçons par cette méthode a, dès le premier mois, une amélioration de ses notes.

Dans « Le Mixage Phosphénique en Pédagogie », nous donnons les modalités d’application de la méthode pour chaque matière scolaire ainsi que de nombreux conseils pédagogiques annexes peu connus, l’ensemble permettant des progrès souvent sensationnels.